Histoire d'une fanatique - Une amazone célèbre - Dossiers Divers
 
  Kate Ettritch et Idaho en tenue "de fantaisie"

Amazone : histoire d’une fanatique
Par Kate Ettritch, membre de la Side Saddle Association
 
" Le sol est très dur pour le moment.
Nous préférons ne pas prendre de risques avec les chevaux sur le terrain de cross.
Voulez-vous essayer une autre activité aujourd"hui ? "

Je me trouvais en vacances équestres dans le sud-ouest de l’Angleterre, dans un manège qui offrait de longues promenades assorties de quelques leçons, le tout dans un superbe environnement.
Je regrettais un peu de ne pas pouvoir m’aventurer sur le parcours naturel, mais dans la sellerie, une magnifique selle d’amazone m’attirait beaucoup. Ainsi commença, accidentellement, ma carrière d’amazone traditionnelle.

En quelques heures, sur un grand et gentil hunter, j’avais essayé les trois allures, passé quelques cavaletti, et fait une belle promenade autour du village : j’étais mordue !

Rentrée en Belgique, j’étais déterminée à continuer, mais comment ?
Par hasard, je rencontrai une compatriote, arrivée depuis peu en Belgique avec sa selle et son habit d’amazone.
La selle convenait à mon cheval et l’habit était à ma taille.
Je m’attendais à ce qu’elle essaye elle-même mon cheval, car après tout, je n’avais eu que quelques leçons sur une monture bien mise, mais elle insista pour que je le monte moi-même.
Expérience positive : ma petite jument de promenade que personne n’enviait allait superbement en " cheval de dame ".
Elle en devenait même jolie !
De plus, elle sautait mieux que montée à califourchon…
Nos promenade en Forêt de Soignes suscitaient beaucoup d’intérêt, ainsi que notre participation à de petits parcours d’obstacles, quelques jeux équestres et aussi un pas de deux costumé, lors d’une fête au club.

Quand le temps de la retraite est venu pour ma jument, ce fut plus difficile.
Membre de la Side Saddle Association, je retournais chaque été en Angleterre monter dans les fourches.
Ici en Belgique, lorsque l’occasion se présentait, j’essayais les chevaux de mes amis : plus de 50 en tout, de tous les styles, comme de tous les gabarits.
Bien rares sont les chevaux qui n’acceptent pas la selle d’amazone.
Cependant, c’est le cas de mon cheval actuel : un petit étalon pur-sang arabe au dos très court.
Adorer monter dans les fourches, mais ne pas pouvoir le faire avec son propre cheval, quelle frustration !

En 1994, j’ai mis mon cheval en pension au Lors Newcastle Stables, et j’ai trouvé en Denis Soyer un professeur enthousiaste et expérimenté. J’ai alors repris des cours hebdomadaires sur ses chevaux d’école.
L’hiver venu, j’ai pris la décision de me lancer dans le dressage.
Je n’avais jamais fait de concours de ce genre, convaincue de monter trop mal et terrorisée par l’ambiance.
Seulement, je voulais prouver que l’équitation dans les fourche est toujours actuelle.
En Angleterre, en France et en Hollande, cela devient fréquent, mais ici : rien…
Le jour du concours, j’étais blanche, je voulais me désister, mais des amis m’ont entourée et encouragée.
Au paddock, les gens marquaient leur étonnement, puis remontaient vers la galerie, pour me regarder.
En piste, ça s’est très bien passé, si bien que j’ai continué de plus belle.

Après deux saisons, j’ai fait huit concours de petit niveau, devant six juges différents, sur le jument que je monte une fois par semaine.
J’ai été classée chaque fois, et j’ai remporté le challenge d’hiver, prouvant bien que cette façon de monter peut être aussi efficace que jolie.

Mon ambition : continuer à faire concurrence aux cavalières à califourchon, mais aussi participer ici, en Belgique, à des compétitions réservées aux amazones. Mesdames, si vous êtes intéressées, essayez !
Beaucoup sont conquises par la sensation d’élégance et de sécurité de la monte dans les fourches.
Les concours intimes vous sont ouverts, de même que les examens de la FFE Pour vous mettre en selle, les Amazones de Belgique organisent régulièrement des stages.

Venez me rejoindre ! A vos fourches, et à bientôt…

Paru dans HippoNews de septembre 1996, p. 21.
 

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