Christine Cloës  sous  le soleil du Mexique.   Ah, le Mexique...   ses chevaux et ses habitants si hospitaliers... 

Du rêve américain à la réalité mexicaine... 
par Christine Cloës 

Du rêve à la réalité, il n'y a parfois qu'un pas...  pourvu qu'on nous aide à la franchir.  Grâce à la RTBF, une cavalière belge a pu découvrir le Mexique des vaquerros ; le marquage des bêtes au fer rouge ; les haciendas et les chevaux de là-bas... 

Tout a débuté en écoutant l'émission "Grandeur Nature" de Adrien Joneveau, le samedi matin sur fréquence Wallonie.  Tout a continué  lors d'un rendez-vous à la RTBF Namur, avec David Houdret qui me proposa de réaliser mon rêve au Mexique plutôt qu'aux USA.  Et enfin, tout s'est concrétisé avec Isabelle Seret, journaliste à la RTBF. 

Nous nous sommes donc rencontrées à 9h le vendredi 12 février à Zaventem et avons profité des 11h30 de vol pour faire plus ample connaissance (le courant passa directement).  Arrivées dans la capitale, un second vol nous emmena à Mérida, chef-lieu de l'état du Yucatán.  Les premiers jours furent consacrés à la visite de villes et de villages.  Après ces moments culturels, nous fûmes invitées dans une hacienda de 250 ha et 250 bêtes.  5 chevaux de travail et 2 poulinières complètent ce cheptel. 

Mon premier contact équestre fut assez difficile car je ne parvenais pas à prendre le galop.  Après une longue et infructueuse discussion (en espagnol), une courte démonstration gestuelle me fit comprendre mon erreur.  Il ne fallait employer ni les jambes, ni l'assiette mais simplement balancer le pendant des rênes, à gauche et à droite de l'encolure, ou encore, cravacher la croupe à l'aide de sa main, d'une corde ou de son chapeau. 

A partir de ce moment, tout défila rapidement.  Une très légère rêne d'appui suffisait pour tourner à angle droit, une simple levée de main et mon cheval passait du galop à l'arrêt (l'embouchure, assez dure, aidait évidemment). 

La comparaison entre mon trotteur et ce cheval est très difficile.  La rapidité de cette jument habituée à travailler avec le bétail était pour moi très déconcertante.  Après ce premier essai, nous avons assisté au marquage annuel.  80 bêtes de 1 à 15 mois.  Ce travail rassemble la famille, les amis et une partie du village. 
Je voudrais préciser ici que les Mexicains sont des gens très chaleureux et accueillants.  Le mot “hospitalité” s'écrit avec un H majuscule. 

Dès qu'ils ont su que je rêvais de vivre comme un cow-boy, leur attitude changea.  On me fit descendre dans le corral où je reçus un cours accéléré de maniement de lasso.  J'ai réussi à attraper trois veaux, non sans quelques hématomes et brûlures aux mains !  Quand les veaux furent attachés par les pattes, on me donna le fer chaud pour mon premier marquage.  Il ne fut pas le plus beau, mais, malgré cela, je pus recommencer.  Une fois le travail achevé, je reçus une bouteille de bière afin de trinquer entre "hommes".  Je suis la première femme à descendre dans ce corral et j'ai donc mérité de boire avec les vaquerros.  L'ambiance était très joyeuse et amicale.  Le repas qui suivit fut servi sur de longues tables à l'ombre.  Quelques explications furent également nécessaires pour apprécier au mieux ce dîner.  En fin d'après-midi, je partis à cheval pour découvrir la propriété et les pâturages.  Le soir, lors du départ, Don Carlos me dit que son hacienda était la mienne et que je pouvais y venir quand je le désirais, ainsi que ma famille et mes amis.  La nuit fut la bienvenue car mes muscles, peu habitués aux selles mexicaines et au lasso, étaient endoloris. 

Après cette hacienda d'élevage, nous fûmes emmenées pour deux jours dans une hacienda privée : "l'Hacienda Poxila" est une des "maisons de campagne" de Don Alejandro, homme d'affaires et grand amateur de chevaux.  Son étalon Appaloosa me fut gentiment prêté et une voiture fut attelée pour Isabelle.  Me promener dans la nature mexicaine pour y admirer des vautours mais aussi des oiseaux multicolores et une végétation quasi tropicale, cela me change de ma campagne jodoignoise !  Le soleil, le ciel bleu, 30 degrés., le paysage, la flore et la faune ont fait de ces balades des moments de détente inoubliables.  A notre départ, la même invitation fut lancée : son hacienda m'était ouverte.  Une visite d'un site Maya a complété et terminé mon séjour mexicain. 

J'ai passé une semaine merveilleuse et je souhaite à toute personne de pouvoir partir un jour là-bas afin d'apprécier tout ce que ce pays et son peuple offrent de si bon coeur. 

extrait du n° 270 - avril 1999 - de la revue HippoNews

 
 
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