Que de souvenirs de ces décennies passées avec mes différents
chevaux !
Pour parodier Maurice Chevalier, je chanterai "Tous les chevaux que
j'ai connus avaient quelque chose de bien, les yeux de Bella, la robe de
Farah, la croupe de Mary, etc."
Que de belles randonnées effectuées à ce rythme
plus humain que celui qu'adopte le plus souvent notre société
excitée. Lorsque, après quelques jours de parcours dans la
nature, je rentrais dans la "civilisation" au volant de la voiture, Marielle
devait me secouer en disant "Eh là, tu n'es plus à cheval"
tant j'avais été conditionné par la cadence de ma
monture.
Les années passent, et les "méhins" nous pénètrent
tout doucement sans faire de bruit, mais l'attirance du cheval et les joies
qu'il nous procure dans ce magnifique théâtre qu'est la nature
ne doivent pas cesser.
Alors, si la monte devient trop pénible, il n'y a qu'une solution
: l'attelage.
Et cela fut non une fin, mais un renouveau.
Un autre usage de cet animal que l'on pourrait croire fait pour devenir
monture, tracteur et ami de l'homme.
L'attelage permet de découvrir un autre aspect du cheval.
Contrairement à l'équitation, ici on le voit travailler,
les aides ne se situent plus dans nos jambes ; dans notre buste, le contact
physique disparaît pour faire place à un contact plus psychologique
; la parole soutient notre ami ; une confiance plus grande s'établit
entre les deux protagonistes.
Et, par d'autres chemins, moins étroits parfois, l'attelage
permet au meneur, seul ou accompagné, de découvrir cette
communion entre l'animal et lui-même et de continuer à parcourir
cette nature si jolie en toute saison.
Mais, attention, l'attelage ne s'improvise pas !