D'apres HOMERIC, "Le Magazine du cheval»
(sur France 3 le samedi)
Ce magazine observe les rapports monture-cavalier et entend nous réconcilier
avec les hommes de chevaux, ce qui n'est pas une mince affaire.
Les samedi 31 novembre, c'était l'amour au grand galop :
Laurent Desprez nous montre des couples (l'un saboté, l'autre
botté) que rien dans la vie, si ce n'est la maladie et son collaire,
la mort, ne semble pouvoir ternir.
Il nous fait pénétrer leur intimité en captant
le petit rien des habitudes, limon de l'harmonie.
Bien sûr, les hommes de cheval causent, tentent, tout en caressant
et agissant, d'exprimer leur passion.
Mais le plus étonnant, au-delà des mots, nous vient,
avec force et sobriété, de la part des chevaux qui participent
pleinement au dialogue, où la gestuelle ne compte pas pour du beurre.
Pour qui reste insensible à ces conversations kabbalistiques,
il lui suffira de repérer les innombrables éclats d'yeux
qui s'entrecroisent et qui disent sans un mot ce qu'est l'amour.
L'exemple frappant de cette semaine se trouve dans le sujet «Tradition»
: la monte en amazone.
Une invention prêtée à Catherine de Médicis,
qui pouvait ainsi surveiller son époux volage lors des chasses et
dénuder un brin de ses jambes que l'on disait très longues
et très belles.
Ecoutez les jeunes femmes expliquer ce qui leur paraît être
la quintessence de l'art équestre, mais ne perdez pas de vue la
délicieuse Danielle Rosadoni et son compagnon, bai dont nous ne
connaîtrons pas le nom, mais que nous retiendrons comme étant
«Mon Chéri» (entendez celui de sa cavalière).
Ces deux-là s'aiment, et dans leur correspondance amoureuse à
tout rompre, cette phrase d'Antonio Ramos Rosa, «les corps les plus
doux s'allument comme des lampes et se baignent dans l'huile heureuse de
l'absolu», revit sur les copeaux de bois des litières.