Plaidoyer pour les Amazones
Pascaline Martin, secrétaire des "Amazones de Belgique"

Cet article ne se veut pas comme un réquisitoire mais comme une mise en garde.
Depuis plus de 2 ans d’existence, les "Amazones de Belgique" ont fait des émules, à tous points de vue : c’est notre but, bien entendu, mais pas à n’importe quel prix.
D’autres groupements, voyant le succès (tout relatif) de cette renaissance, présentent,eux aussi, des amazones.
Et c’est là que je m’insurge !
Non, loin de là, contre ces initiatives, mais contre la manière : la monte en amazone, ce n’est pas "n’importe quoi, n’importe comment" !"
 
Ainsi, nous avons pu voir, au Salon des Vacances de Charleroi, deux charmantes jeunes filles nous faire la parfaite démonstration de ce qu’il ne faut pas faire : selles mal adaptées, positions anarchiques, présentation en dessous de tout, costumes sans commentaires et pour comble : chute ! (précision : le cheval n’y était pour rien; la cavalière, si !).
Autre exemple: je suis régulièrement contactée par des gens de chevaux, de tous horizons, qui me demandent qui, une selle, qui, un costume, qui, même un cheval à prêter pour une démonstration, l’animation d’une fête, un cortège,.....
 
Si je leur demande: savez-vous monter en amazone ?
La réponse est presque toujours négative, suivie du commentaire que "ça ne doit pas être difficile....
C’est juste pour faire joli!"
Pour nous qui tentons de défendre une forme de monte traditionnelle, élégante, précise, féminine et fiable, c’est réussi.
 
De grâce, prenez contact, renseignez-vous ou prenez des cours avec des personnes réellement compétentes !
Vous ne feriez pas de voltige, ni de longues rênes, ni de sauts d’école, sans suivre des cours auprès d’un moniteur spécialisé.
Il en va de même pour la monte en amazone.
Pourquoi vouloir à tout prix essayer une discipline sans discipline ?
Tout n’est pas inné, même pour le plus doué des cavaliers.
Pourquoi vouloir faire des démonstrations, se présenter en public sans connaître réellement ce qu’on fait ?
Cela ne fait que nuire à la réputation de la discipline.
Iriez-vous en concours sans connaître le réglement?
 
D’autant que la technique de base, pour une cavalière de niveau moyen, est relativement simple.
Quelques heures de cours suffisent, avec un bon prof, une selle adaptée, un cheval d’école ou de propriétaire, et de la bonne volonté, mais ce minimum de formation me semble INDISPENSABLE.
 
Les Amazones de Belgique veulent respecter des traditions, une position, des tenues, et leurs chevaux.
Notre commission se veut libre, bilingue, et ouverte à toutes initiatives.
Si la FFE nous accueille en son sein, c’est parce qu’elle a été la première à nous soutenir.
Mais rien ne nous empêche de collaborer avec d’autres groupements ou fédérations.
 
Avis aux amateurs, et à bientôt, dans les fourches !
 

extrait du n° 264 de septembre 1998 de la revue HippoNews
 
 

 Amazone - Le Cheval a une Place dans le Monde Moderne

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