Cet article ne se veut pas
comme un réquisitoire mais comme une mise en garde.
Depuis plus de 2 ans d’existence,
les "Amazones de Belgique" ont fait des émules, à tous points
de vue : c’est notre but, bien entendu, mais pas à n’importe quel
prix.
D’autres groupements, voyant
le succès (tout relatif) de cette renaissance, présentent,eux
aussi, des amazones.
Et c’est là que je
m’insurge !
Non, loin de là, contre
ces initiatives, mais contre la manière : la monte en amazone, ce
n’est pas "n’importe quoi, n’importe comment" !"
Ainsi, nous avons pu voir, au
Salon des Vacances de Charleroi, deux charmantes jeunes filles nous faire
la parfaite démonstration de ce qu’il ne faut pas faire : selles
mal adaptées, positions anarchiques, présentation en dessous
de tout, costumes sans commentaires et pour comble : chute ! (précision
: le cheval n’y était pour rien; la cavalière, si !).
Autre exemple: je suis régulièrement
contactée par des gens de chevaux, de tous horizons, qui me demandent
qui, une selle, qui, un costume, qui, même un cheval à prêter
pour une démonstration, l’animation d’une fête, un cortège,.....
Si je leur demande: savez-vous
monter en amazone ?
La réponse est presque
toujours négative, suivie du commentaire que "ça ne doit
pas être difficile....
C’est juste pour faire joli!"
Pour nous qui tentons de défendre
une forme de monte traditionnelle, élégante, précise,
féminine et fiable, c’est réussi.
De grâce, prenez contact,
renseignez-vous ou prenez des cours avec des personnes réellement
compétentes !
Vous ne feriez pas de voltige,
ni de longues rênes, ni de sauts d’école, sans suivre des
cours auprès d’un moniteur spécialisé.
Il en va de même pour la
monte en amazone.
Pourquoi vouloir à tout
prix essayer une discipline sans discipline ?
Tout n’est pas inné, même
pour le plus doué des cavaliers.
Pourquoi vouloir faire des démonstrations,
se présenter en public sans connaître réellement ce
qu’on fait ?
Cela ne fait que nuire à
la réputation de la discipline.
Iriez-vous en concours sans connaître
le réglement?
D’autant que la technique de
base, pour une cavalière de niveau moyen, est relativement simple.
Quelques heures de cours suffisent,
avec un bon prof, une selle adaptée, un cheval d’école ou
de propriétaire, et de la bonne volonté, mais ce minimum
de formation me semble INDISPENSABLE.
Les Amazones de Belgique veulent
respecter des traditions, une position, des tenues, et leurs chevaux.
Notre commission se veut libre,
bilingue, et ouverte à toutes initiatives.
Si la FFE nous accueille en son
sein, c’est parce qu’elle a été la première à
nous soutenir.
Mais rien ne nous empêche
de collaborer avec d’autres groupements ou fédérations.
Avis aux amateurs, et à
bientôt, dans les fourches !
extrait du n° 264 de
septembre 1998 de la revue HippoNews