Mise en garde :
On fait beaucoup de bruit autour des "nouveaux" maître. Paradoxe, certains d'entre eux disent humblement que leur savoir est simplement le fruit d'une suite de questions et de réponses ; ils savent parce qu'ils sont mis les choses en question et parce qu'ils re-mettent leur propres théories question ! Le pire serait de croire avoir tout compris et d'appliquer à tous les chevaux la même méthode (si ça a marché une fois...).  Aussi, nous vous conseillons ne ne pas chercher un gourou, mais un conseiller et de garder en tête que  l'important est de choisir comme mentor quelqu'un pour qui chaque cheval est un cas unique ! - Isabelle Dolphijn

FFE mardi 29 mai - Soirée Ethologie Equine au Chateau de La Hulpe : débat sur des problématiques à partir de cas pratiques concrets, de témoignages et de vidéos - inscription obligatoire ethologie(at)ffe.be - Invitez vos amis à cette soirée via FB


Brevet d'éthologie en belgique

EquiProquo
 

Chevaux et chuchotements (Les "nouveaux" maîtres)

Sur la présente page vous trouverez les articles suivants :
- Les 10 commandements de l'éducateur équestre propos recuillis auprès de Kelly Marks
- Ethiologie du Cavalier... par Jonas et Othello
- Le malentendu par Alain Wimart
- Apprendre à “penser” cheval  par le Dr. Y. Bertrand - OBSERVER+ COMMUNIQUER+NEGOCIER =relation
- Nouveaux Maîtres - Savoir-faire ancestral ? par Annick Goblet
- MONTY ROBERTS présenté par Patrick Byvoet - comment un cavalier de rodéo rencontre la Reine d’Angleterre...
Les confidences de sa chargée de cours Kelly Marks et de sa permière tournée en Belgique
- Pat Parelli
- INITIATION AU PARELLI NATURAL HORSEMANSHIP  par Article d'Annick Goblet et Deplhes Dubray
- extrême expérience par Brigitte Latouche
- L'éthologie du cheval  par Brigitte Latouche
 



 
 

Marthe Kiley Worthington a passé sa vie à étudier le comportement social de divers ongulés.  Lors d'une journée en Belgique elle a bien voulu partager un peu de ses conceptions sur les méthodes d'apprentissage, elles valent la peine d'être méditées 

Marthe Kiley Worthington a passé sa vie à étudier le comportement social de divers ongulés.  Lors d'une journée en Belgique elle a bien voulu partager un peu de ses conceptions sur les méthodes d'apprentissage, elles valent la peine d'être méditées

Les dix commandements de l'éducateur équestre

1 - assurez vous que votre élève équin vit dans un environnement optimal, qu'il ne souffre ni physiquement ni mentalement et qu'il est donc en condition d'apprendre

2 - assurez vous que l'élève et le "maître" sont tous deux attentifs, sachez choisir l'endroit, le moment,...  Tous deux doivent être motivés.  Pour le cheval, cela signifie qu'il ne  doit pas avoir peur et qu'il doit éprouver un plaisir certain moyennant un renforcement positif.  Autant que faire se peut éliminez le renforcement négatif (augmentation de la peine et de la douleur)

3 - utilisez des signaux clairs : tels que des messages visuels (gestes postures,..) ainsi que sonore (voix, bruits,...).  La voix permet un message non ambigu et immédiat à longue distance.  Gardez à l'esprit que les deux partenaires et l'environnement émettent des messages olfactifs, tactiles et gustatifs et y sont receptifs.

4 - n'oubliez pas la force des habitudes, prenez directement les bonnes surtout avec les équidés.

5 - les équidés apprennent très vite quand l'enseignement est adapté.  Mettez au point un programme varié d'apprentissage sans répéter à l'infini la même action.

6 - surtout Restez cohérents.  Utilisez aujourd'hui l'enseignement d'hier pour les résultats de demain.
Demandez des actions précises et récompensez lorsqu'elles sont bien exécutées.

7 - utilisez comme première démarche l'anthropomorphisme conditionné afin de comprendre au premier abord la cause d'un comportement donné
(comment moi me serais-je comporté dans une situation analogue)

8 - assurez vous de laisser vos préventions et vos préjugés au vestiaire.  Si le cheval ne progresse pas c'est VOTRE faute, réévaluez vos démarches et améliorez votre stratégie.

9 - ne négligez pas la puissance et la force des expériences vécues passées et présentes en tenant compte de celles-ci dans votre méthode.

10 - restez créateur et inovatif, le cheval est un être social, profitez en.

Et si vous trouvez que cette métode d'enseignement aux chevaux est enuyeuse, changez de métier.
Allez conduire des trains ou des bus...

propos de Marthe Kiley Worthington receuillis par Francis Tillemans 

 


Monty Roberts
Confidences de Kelly Marks
Site officiel : Monty Roberts

 MONTY ROBERTS par Patrick Byvoet
Ou comment un cavalier de rodéo, venant de Salinas, en Californie, rencontre la Reine d’Angleterre pour faire sensation dans le monde des chevaux...

Monty Roberts a commencé sa carrière il y a plus de cinquante ans. Son père était policier et entraîneur de chevaux en Californie. Dans sa jeunesse, il travailla comme cascadeur et comme doublure d’acteurs de cinéma. Notamment pour James Dean dans "East of Eden" ainsi que dans d’autres films. Il continua dans le domaine du rodéo et du dressage et décrocha plusieurs titres de champion. A présent, il entraîne principalement des chevaux de course et se spécialise dans le réentraînement de chevaux traumatisés.

Monty a développé une méthode de communication avec les chevaux en observant longuement les troupeaux de chevaux sauvages pendant sa jeunesse. En étudiant leur comportement en troupeau, il a déchiffré leur langage. Il appelle ce langage "Equus".

Il fallut de nombreuses années avant que Monty se fasse reconnaître et que sa méthode non conventionnelle d’entraînement de chevaux soit enfin appréciée.

A l’âge de 53 ans, il reçut une invitation de la reine d’Angleterre, curieuse de pouvoir observer sa méthode. Cet événement fut le tremplin qui le catapulta vers la notoriété dans le monde des chevaux.

Le livre : "L’homme qui sait parler aux chevaux", par Monty Roberts, est, non seulement l’histoire de sa vie, mais aussi l’histoire de deux espèces différentes qui ont appris à enjamber le gouffre de la communication qui les séparait. Sa façon de communiquer avec les chevaux est rendue fort simple et tout le monde peut apprendre ce langage.

Etant curieux et un peu sceptique, j’ai testé ce langage "Equus" et je peux vous confirmer que sur des dizaines de chevaux avec lesquels j’ai eu l’occasion de pratiquer cette forme de communication, tous m’ont donné les résultats prévus.
Sans contrainte, ni douleur ni brutalité.

extrait de la revue 'HippoNews
 
 
 

Sans un mot, en deux temps trois mouvements, pour que l'homme et le cheval se réconcilient
Propos recueillis par Francis Tillemans

Nous avons rencontré Kelly Marks, la formatrice européenne aux méthodes "d'Intelligent Horsemanship", développée par Monty Roberts.  L'occasion était belle de partager quelques idées et de détruire plus d'un préjugé. 

Francis Tillemans : Monty Roberts a gagné son surnom de murmureur par une approche basée sur une observation fine des relations existant au sein d'un groupe de chevaux et les résultats obtenus lui valurent la réputation de "magicien".  Est-ce vraiment si magique que cela ? 

Kelly Marks : Non, pas du tout, les chevaux sont des animaux sociaux qui vivent en étroite relation et échangent continuellement des signaux.  Une part importante de ces signaux sont des attitudes gestuelles que l'homme peut parfaitement interpréter et reproduire pour une bonne part.  Ces gestes constituent l'alphabet du langage Equus.  La succession correcte de ces attitudes permet de constituer un message chargé de sens, une grammaire que tout le monde peut apprendre pour dialoguer avec son cheval. 

F.T. : Mais comment les personnes peuvent-elles dialoguer avec leur cheval pour être compris ? 

K.M. : Je crois que la plupart des cavaliers et des propriétaires éprouvent des difficultés de communication avec leur cheval, car ils conçoivent difficilement ce qu'ils attendent de lui.  Or, pour le cheval, il est crucial que les informations soient claires.  Le cheval est une proie, et tout élément nouveau, étranger, inhabituel, recèle pour lui une menace, un danger.  Son instinct de survie le met en garde et il reste sur le qui-vive. 

F.T. : Et donc, le contraindre n'est pas la meilleure méthode ? 

K.M. : Non.  Forcer le cheval à accomplir un exercice, le contraindre, le dominer ne sont pas les moyens les plus efficaces.  Un meilleur résultat sera obtenu si le cheval est décidé à coopérer.  Ce qui ne veut pas dire que nous ne lui rendions pas la situation inconfortable si l'exercice n'est pas exécuté de la façon souhaitée, mais nous le faisons comme un cheval le ferait sans user de violence gratuite. 

F.T. : C'est-à-dire ? 

K.M. : Pour un animal social qui est une proie, la sécurité et la survie tiennent à l'appartenance à un groupe dont il reconnaît l'autorité de son meneur.  Je me comporte comme le chef de ce groupe, j'obtiens l'allégeance du cheval, qui, dorénavant, me fait confiance.  Ce qui ne veut pas dire non plus qu'il me suit aveuglément ; il continuera à garder une autonomie certaine et ne prendra jamais un risque qu'il considère comme exagéré.  C'est à moi de lui donner l'envie d'exécuter les tâches que je lui demande. 

F.T. : De quel matériel et installations a-t-on besoin ? 

K.M. : L'essentiel est de pouvoir travailler dans un environnement sécurisé.  Un "Rond Pen" (rond de longe) de 8 m de rayon est idéal.  Mais toute piste circulaire avec de bonnes clôtures hautes de 2 à 3 m conviennent parfaitement.  Un endroit calme est tout particulièrement indiqué.  Il faut éviter que le cheval soit distrait ou puisse se blesser ou fuir, car je vais le placer dans une situation d'exclusion de la sécurité du groupe, dont je suis le chef, et il ne faut pas qu'il puisse alors s'échapper ni se blesser en fuyant. 

F.T. : Lors de vos démonstrations de “join up” (voir HN n° 275), alors que vous êtes à pied, vous utilisez une corde et portez une bombe.  Est-ce vraiment indispensable ? 

K.M. : Oui, la bombe tout particulièrement est indispensable car le cheval va me considérer comme un autre cheval.  Si, dans ses mouvements il venait à heurter ma tête, c'est d'abord la bombe qu'il toucherait.  Il s'y cognerait, mais moi, je n'aurai pas de dommages.  Des chaussures adaptées, à bouts renforcés, sont également conseillées.  La corde, quant à elle, a plusieurs usages.  Quand je veux repousser un cheval loin de moi, l'exclure de la sécurité, elle prolonge mon bras, elle chasse le cheval sans jamais le frapper.  La même corde va ensuite, après que le cheval se soit volontairement soumis, me permettre de lui constituer un licol, voire un enrênement.  Avec ce simple matériel, le début du débourrage d'un cheval peut être mené à bien. 

F.T. : Ces méthodes sont-elles difficiles à apprendre ? 

K.M. : Non, pas du tout.  Il suffit de savoir observer, de connaître les signes et de donner les réponses correctes aux messages que le cheval nous transmet.  Je ne murmure pas à l'oreille des chevaux, je les observe.  Toute personne qui sait rester calme et constante en ce qu'elle donnera aujourd'hui la même réponse qu'hier et que demain, peut obtenir des résultats.  D'ailleurs, ce principe est valable dans toute communication, que ce soit avec des animaux, des êtres humains ou entre sociétés. 

F.T. : Quelle serait votre recommandation à ceux qui souhaitent dialoguer avec leur cheval ? 

K.M. : Qu'ils appliquent les deux adages "patience et longueur de temps font plus que force et rage"  et "qui veut aller loin ménage sa monture".  Il faut espérer énormément, demander beaucoup, attendre, se contenter de peu et récompenser abondamment.  Ne pas oublier que si 99 % de l'exercice sont bien exécutés, c'est cette part qu'il faut souligner et non stigmatiser le pour-cent à parfaire.  La prochaine session de travail portera sur ce pour-cent.  Terminer les sessions sur une note positive renforce l'envie de coopérer.

extrait du n°276 de la revue HippoNews

 

 
Témoignage les confidences de Kelly Marks pour (re) gagner la confiance des chevaux.

Monty Roberts (L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux) consacre son énergie à convaincre que la dureté, la cruauté, la douleur ne sont pas les moyens par lesquels la soumission du cheval doit être obtenue mais qu'il est possible d'obtenir sa collaboration volontaire sans la moindre violence par le dialogue. 
Sa disciple Kelly Marks qui enseigne ses méthodes "Intelligent Horsemanship" en Angleterre, est passée en préparation de sa tournée européenne d'octobre par la ferme refuge d'Animaux en péril de Meslin l'Eveque. 
L'occasion de prouver par l'exemple que même les chevaux qui auraient pu suite à leurs mauvaises expériences antérieures à leur arrivée dans ce havre de paix craindre pardessus tout l'être humain acceptaient rapidement le dialogue et ne demandaient pas mieux que de coopérer à nouveau avec l'homme si le dialogue était rouvert. 
Monty Roberts avait observé les échanges de signaux dans des troupeaux de chevaux en semi liberté. 
Il a constaté comment l'animal en charge du groupe fait régner la discipline et a à son tour utilisé la même technique qui lui valut le surnom de "murmureur" car si tout être social dialogue il parait magique d'établir un dialogue entre deux espèces qui auraient pu être proie et prédateur.. 
"Mais ce n'est pas de la magie et je ne murmure pas à l'oreille des chevaux, je les observe et base la communication sur mes attitudes et les mouvements de mon corps"  explique Kelly Marks. 
"Le cheval utilise constamment ces signaux dans les relations au sein de son groupe à l'état naturel. 
A nous êtres humains d'être d'intelligents et réceptifs pour nous faire comprendre avec notre corps." 
Et de joindre la parole au geste en approchant Méphisto, un cheval sauvé de l'abattoir et particulièrement récalcitrant à toute approche humaine. 
Comme un chef de harde Kelly ne fait aucun mouvement brusque mais éloigne le cheval d'elle, l'exclut du groupe, ce qui pour une proie potentielle qu'est un cheval est un grave danger. 
Une compétition mentale se joue dans la tête du cheval ainsi exclu, comment faire pour gagner la sécurité du groupe, rejoindre ce chef si sûr de lui là au milieu de la piste, ce drôle de cheval à deux pattes coiffé d'une bombe qui parle en signaux que je comprends. 
Une foi sa décision prise, Méphisto fait comprendre qu'il veut rester avec elle, il oriente ses oreilles de façon à l'écouter, il abaisse l'encolure, montrant ainsi qu'il recherche sa protection, il mâchouille indiquant une offre de toilettage, il recherche son contact visuel, en autres termes par son langage corporel il déclare son allégence à Kelly. 
Kelly montre tout aussi clairement qu'elle accepte son offre de soumission en cessant de le repousser et par une attitude d'invite (épaules arrondies, tête courbée, amorçant une légère torsion du corps) lui fait savoir qu'elle l'accepte à nouveau dans le groupe et qu'il y sera bienvenu. 
Abondamment félicité par des caresses sur le chanfrein Méphisto reste à quelques pas  de Kelly, les naseaux à proximité de son épaule la suivant partout où elle se déplace. 
Le "JOIN UP" est réalisé. 
Le cheval est redevenu un partenaire équin, qui suit librement l'homme au lieu de s'enfuir ou de l'agresser.  Même le van ne lui fait plus peur lui qui avait tendance à escalader les murs dès qu'il était question de l'embarquer dans un transport, rentre spontanément dans le van après y avoir suivi Kelly une première fois non sans appréhensions mais rasséréné de voir que son guide l'y invitait. 
"Un miracle" pour Vinciane Chantrain d'Animaux en Péril mais qui est à la portée de tous ceux qui veulent bien prendre la peine d'observer et de dialoguer avec les chevaux. 

Hipponews Octobre 99 - texte intégral

 

 

Témoignage

J'ai lu le livre de Monty ROBERTS "L'homme qui sait parler aux chevaux" et je l'ai trouvé réellement formidable. 
Curieux, j'ai essayé sa méthode avec un cheval qui a très certainement été traumatisé par l'homme durant sa jeunesse et qui en a une peur très vive. 
(j'ai mis presque deux mois avant de pouvoir l'approcher au pré). 
Il en a résulté que je n'ai pas observé tous les signes décrits par Monty ROBERTS mais qu'à chaque fois le cheval braquait rapidement son oreille dans ma direction et finissait par machouiller. 
De plus, il était nettement plus calme et plus confiant après chaque exercice de ce type. 
Si le résultat n'a pas été excellent, je pense qu'il a quand même été positif et j'attribue le manque de performance à mon inexpérience et au comportement tout à fait singulier de ce cheval. 
Je remercie Monty ROBERTS pour tout ce qu'il apporte à l'équitation et notamment à la façon de débourrer les chevaux et j'aimerais bien pouvoir dialoguer avec d'autres personnes à ce sujet : a-davy@enitab.fr
Merci d'avance 

 



 
 
Ethiologie du Cavalier 

par Jona et Othello 

Après avoir assisté à un cours de Natural horsemanship très intéressant, quoi qu'un peu cher à leur avis, (400 francs Suisses), Jona, la jument de Philippe et Othello, le fidèle compagnon de Laurence, ont le plaisir de vous annoncer leur prochain cours d'équitation pour les amis du cheval. 

Ce cours intensif sera basé sur des méthodes naturelles et vous fera découvrir comment faire faire des progrès rapides à vos protégés.  Nous aborderons les points suivants : 

- Soins à l'écurie 
- Gymnastique douce 
- Comportement respectueux de la nature 
- Communication gestuelle 

Il est important de développer une bonne compréhension du cavalier, de ses désirs et de ses craintes. 

N'oublions pas que le cavalier est un être petit, fragile, craintif et agité.  Il souffre aussi souvent de son incapacité à communiquer, ce qui explique qu'il parle presque sans arrêt.  Donnons-lui donc l'impression que nous lui faisons malgré tout confiance, et pour le rassurer, il est bon, de temps à autre, de prétendre que nous voulons faire ce qu'il nous demande. 

Un des premiers buts que nous nous efforcerons d'atteindre, c'est de calmer le cavalier.  Pour cela, il faut qu'il nous accepte sans arrière-pensée, qu'il se rende compte finalement qu'il ne peut rien contre notre masse, notre force tranquille...  La meilleure méthode pour briser sa crainte, en respectant sa nature intime et son inquiétude, est l'exercice de la longe. 

Pour longer votre cavalier, menez-le au manège.  Faites-lui tenir une corde de fibres naturelles dans la main droite, puis mettez-vous à tourner lentement autour de lui pour l'empêcher de fuir.  Si le cavalier est très impressionné par l'exercice, aidez-le à se souvenir de ce qu'il doit faire en le plaçant au milieu d'un hoola-hop posé sur le sol. Agitez de temps à autre la corde pour vous assurer que le cavalier ne la lâche pas. Toutes les deux minutes changez de direction, et pour vérifier les progrès accomplis, de temps à autre avancez-vous fermement vers votre cavalier.  Si celui-ci résiste à son incoercible envie de fuir, l'exercice est réussi. 

Vous avez sûrement remarqué que le cavalier cherche à calmer sa nervosité naturelle en mangeant constamment des sucreries.  Pour ménager sa santé et pour qu'il dure plus longtemps, il est important de contrôler fréquemment le contenu de ses poches, et de croquer quelques biscuits à chaque occasion.  Les bénéfices de ce procédé sont multiples : les poches se déforment moins (vous savez comme il est déprimant de se promener là où on rencontre des congénères alors qu'on transporte un cavalier aux poches ballonnées de friandises malsaines).  De plus, le cavalier en retire l'impression que nous sommes gentils et affectueux et cela l'aide à conserver sa sérénité. 

A l'écurie nous avons de multiples occasions d'améliorer la santé physique et mentale de nos petits amis.  Le cavalier a besoin de mouvement, et la meilleure façon de lui faire prendre du mouvement, c'est la brosse en fibres naturelles.  Faites-vous brosser longuement sur tout le corps, pendant que vous mâchouillez un peu de foin fermenté.  Si les séances vous semblent trop courtes, il faut développer progressivement l'endurance du cavalier.  Pour cela, prenez soin de vous rouler soigneusement dans la boue, ou par temps sec dans la poussière, avant de rentrer du pré.  Donnez aussi souvent vos pieds, cela force le cavalier à se baisser pour voir ce qui est caché sous le sabot et c'est très bon pour son dos.  Donnez le pied antérieur droit, puis le pied postérieur gauche, ainsi le cavalier doit faire plusieurs fois le tour et cela lui permet de s'étendre et de s'assouplir.  De temps à autre, pour garder l'attention de votre petit ami, donnez deux pieds à la fois, mais pas d'exagération, si vous donnez trois pieds en même temps vous risquez de tomber sur le cavalier et de le rendre inutilisable pour une longue période. 

Ce programme très chargé peut cependant être accompli en deux jours grâce à nos méthodes originales basées sur notre longue fréquentation de cavaliers de tous âges.  Nous avons fixé le prix à 400 francs Suisses.  C'est cher, mais plus c'est cher, plus le cavalier pense que le niveau du cours est élevé et plus il se donne de la peine.  Venez nombreux, il y aura du foin fermenté à volonté. 

Texte paru sur la mailing-liste Cheval http://perso.wanadoo.fr/cheval/inscrip.html

 


Billet d'humeur :
Nouveaux maîtres : le malentendu
par Alain Willemart

A la rédaction de l'HippoNews, les avis fusent de toutes parts au sujet d'un thème désormais très à la mode : les nouveaux maîtres.  En l'espace de quelques années, leur venue parmi nous (le plus souvent, d'outre-Atlantique), a vu s'élever de nombreuses voix, tant de détracteurs que de fanatiques.  Les uns ne tarissent pas d'éloges : "Ils révolutionnent le monde équestre..." ; les autres sont nettement moins séduits  "Nouveaux ?!  mais ils n'ont rien inventé !".  Ce débat passionné ne cacherait-il pas quelque malentendu ?

Tout d'abord, les "nouveaux maîtres" ne se sont pas autoproclamés sous ce label.  Il s'agit d'une appellation prononcée un jour, un peu par hasard, par une journaliste française.  Ensuite, il convient d'observer que les "vivats" qui leur sont adressés émanent, pour la plupart, d'élèves enthousiastes, et les "Mouais, bof, rien de neuf là-dedans, pfff..." sortent le plus souvent de la bouche de maîtres traditionnels aux têtes coiffées de lauriers réputés inamovibles.

Aujourd'hui, il semble que ce soit le public qui trouve son compte dans l'enseignement des nouveaux maîtres, qui ne prétendent pas avoir inventé quoi que ce soi.  Ils diffusent un savoir dont les "anciens maîtres" revendiquent la primeur.  En d'autres termes, les nouveaux maîtres ont répondu à une demande à laquelle les anciens maîtres auraient pu répondre s'ils l'avaient seulement pressentie de la part de leurs élèves...

Le problème, c'est le savoir n'appartient à personne ; le diffuse qui veut.  Or, quel cavalier débutant a-t-il déjà été accueilli dans un centre équestre traditionnel, fût-il de qualité, dans les termes suivants : "Bonjour monsieur, je vous présente Zébulon, ongulé herbivore qui, d'instinct, a peur des fauves et dont il convient que vous lui fassiez comprendre que vous êtes de son côté, un peu comme un autre herbivore bienveillant, mais en gardant toujours à l'esprit qu'il vous doit les mêmes égards qu'au chef de troupeau..."      Par contre, bon nombre ont du entendre ceci : "Bonjour monsieur, vous prendrez Zébulon, c'est un cheval calme.  Plus bas les mains s'il vous plaît.  Plus fort avec la cravache : la peau de Zébulon, c'est du cuir ; essayez donc sur votre botte et vous comprendrez qu'il ne sent rien !..."

Il est navrant de constater que dans les deux cas, le débutant, même adulte, boira les paroles du maître comme s'il s'agissait de l'Evangile.  Mais dans quel cas l'élève aura-t-il réellement appris quelque chose ?   Loin de moi l'idée d'insinuer que le second moniteur n'a aucune notion d'éthologie, mais dans ce cas, pourquoi ne le partage-t-il pas ?  De deux choses l'une, soit on enseigne un "mode d'emploi", c'est-à-dire une suite d'ordres retenus par coeur pour obtenir tel effet, soit on enseigne d'abord le mode de fonctionnement psychologique du cheval et ce sur quoi les ordres sont fondés avant d'apprendre à utiliser les aides.

On pourrait épiloguer longuement sur le caractère opportun ou superflu d'un enseignement "éthologique" à un cavalier débutant, mais on ne peut nier, ni la nouveauté d'une telle démarche par rapport à certaines méthodes d'enseignement éculées, ni la maîtrise nécessaire pour enseigner ces méthodes d'approche naturelle.

Si les termes "nouveaux maîtres" dérangent malgré tout, on pourrait toujours les remplacer par "nouvelle école", quoi ?  Mais non : car qui dit nouvelle école dit forcément nouveaux maîtres...

extrait du n° 276 de la revue HippoNews
 


Apprendre à “penser” cheval
par le Dr. Y. Bertrand
OBSERVER - COMMUNIQUER - NEGOCIER, pour une relation naturelle

L’observation patiente et quotidienne du cheval nous apprend son comportement naturel et les mille et un moyens qu’il a trouvés pour vivre paisiblement dans l’environnement, à l’intérieur d’un troupeau et aussi avec l’homme. Cette observation nous amène aussi “à penser et à réagir comme réagit et pense le cheval et lutter contre la tendance à doter l’animal de caractéristiques humaines. L’homme doit inverser le processus et, lorsqu’il dirige des chevaux, se mettre dans leur peau” (1).

Le cheval est un animal grégaire. Une vie sociale en compagnie d’autres chevaux ou animaux est donc importante pour son équilibre, comme si ce lien social avec d’autres lui était protecteur. Ce caractère est à prendre en compte dans notre relation avec lui.

L’inconnu représente, a priori, un danger pour le cheval, ce qui va amener une défense de sa part. Le cheval a, en effet, un statut de proie. A un danger, son réflexe sera donc la défense, notamment par la fuite.
En effet, par cette réaction de fuite, sa sensation de peur se trouvera diminuée.
Plus particulièrement du fait de son statut de proie ; l’homme est alors perçu par le cheval comme un prédateur et tout geste ou intention de geste brusque, agressif de l’homme est perçu comme un acte de prédation.
"Tout mouvement trop rapide ou contraignant peut réveiller son instinct de fuite et engendrer une réaction de panique" (2).
Monty Roberts répète aussi "qu’à la moindre occasion un cheval peut avoir envie de vous dire : je ne veux pas rester à côté de toi, je me sens en danger ; je veux m’éloigner de toi et prendre la fuite.
Un animal fuyard se préoccupe avant tout de sa survie et la peur est sa grande sauvegarde" (3).

Dans ce rapport proie-prédateur, la nécessaire relation de confiance entre le cheval et le cavalier pour un confort réciproque trouve donc toute sa pertinence.
"Comment cesser d’être un prédateur à ses yeux, un sujet de peur, pour passer de son côté" (3), voilà la meilleure manière d’avoir une relation naturelle avec le cheval.

Les chevaux jouent entre eux. Aussi, lors de son éducation, il est important que le cheval s’amuse.
Pat Parelli développe dans son livre les 7 jeux avec l’idée de base de jouer avec le cheval plutôt que de demander des obéissances absolues (4).
Le reculer, le pas de côté, le cercle, seller, sentir des objets, les mouvements de longe sur l’encolure ... sont autant de jeux d’apprentissage.
"Le jeu fait partie de la vie du cheval et il convient de l’y encourager" (2).

Ainsi donc, nier la nature du cheval et imposer sa volonté par la force, c’est aller au devant de difficultés dans la relation avec lui. Pat Parelli intègre ces lois de la nature pour connaître la façon de penser et de réagir du cheval (4). Prendre le point de vue du cheval, "être" dans la pensée du cheval, c’est le secret pour une relation très étroite avec lui. C’est respecter la nature du cheval.

Impossibilité de ne pas communiquer
Tout comportement du cheval a valeur de message.
En effet, dans son comportement naturel, le cheval émet beaucoup de signaux qui sont importants à capter, à observer. Des signaux tels que l’orientation des oreilles, le regard, les expressions faciales, la posture des membres, la présentation de la croupe, l’emplacement de l’encolure, les vocalisations ... sont des messages qui font le langage corporel du cheval.
Ainsi par exemple, les oreilles et les yeux peuvent témoigner de l’humeur du cheval.
Donc, par ces signaux indicatifs, le cheval communique et entre en relation.
Il établit un lien avec ses congénères, avec l’homme. Par ces signaux, il exprime aussi la nature de ses relations. Ainsi, par exemple, les gestes de toilettage mutuel en grignotant la crinière sont caractéristiques de relations d’amitié alors que lever un membre postérieur est caractéristique d’un avertissement, d’une impatience, d’une menace.
Le relèvement brusque de l’encolure, l’orientation latérale des oreilles raidies, le mouvement immédiat en avant sont caractéristiques d’inquiétude, de peur.
Voilà pourquoi, Henry Blake a essayé "de découvrir le sens des signes, des bruits et signaux divers dont nous voyons les chevaux se servir entre eux pour se communiquer leurs intentions et leurs désirs" (1).

Pour l’homme également, gestes, postures, intonations de voix... sont des messages qui ont signification pour le cheval et qui le mettent en relation de confiance ou de peur avec celui-ci. C’est le contexte de ces messages qui donnent signification au cheval.
Plus précisément et dans le même sens, Ray Hunt exprime: "He knows that you know and you know he knows" (5).

Par conséquent, toute situation, même intentionnelle, soit entre chevaux, soit entre le cheval et l’homme est une situation de communication qui engendre des comportements. L’homme a trop tendance à négliger les langages qui n’utilisent pas la parole et "le moindre mouvement d’un cheval a sa raison d’être. Tout a une signification et doit être pris en considération" (3).

Plus ou moins de la même chose
Lorsqu’une communication avec le cheval se révèle inefficace, la tendance naturelle du cavalier est très souvent d’augmenter l’intensité de sa demande. Cette réaction du "plus de la même chose" ne donne, en général, aucun résultat, fige la relation avec le cheval dans un cercle vicieux, crée l’escalade qui aboutit à l’énervement du cavalier et du cheval.

Ray Hunt, quant à lui, développe une stratégie du "moins de la même chose".
Par exemple : au lieu de s’acharner à garder immobilisé un cheval à l’arrêt en tirant de plus en plus sur les rênes ou en ayant non seulement des agressions mais des intentions agressives, Ray Hunt décourage le cheval de ce comportement par de petits cercles et laisse le cheval trouver lui-même la position confortable d’arrêt immobile: "Let your idea become the horse’s idea" (5). Ne pas se battre avec son cheval mais le laisser trouver tout seul. "Le cheval ne doit, en aucun cas, sentir qu’il est obligé de céder. Il doit avoir l’impression de décider. C’est la condition sine qua non du succès de l’opération qui nous garantira la coopération totale de notre partenaire équin" (2).

Le confort réciproque
Se réconcilier avec soi-même, se détendre mentalement avant d’aborder son cheval permet d’éviter un grand nombre d’erreurs. Si vous êtes nerveux, le cheval sera nerveux. Si vous êtes calme, il sera également tranquille. Le cheval "devient le reflet de nos émotions et de nos sentiments" (1). Et Ray Hunt d’ajouter "you’re not working on the horse, you’re working on yourself" (5). Le cheval est bien si son cavalier est bien. Il sent que nous contrôlons nos émotions. Pat Parelli insiste donc sur la nécessité de se contrôler d’abord avant de contrôler le cheval (4).

Conclusions
Les différents auteurs cités m’interpellent par les enseignements qu’ils donnent pour l’éducation du cheval.
Je fais deux constations:

- En me servant de ces enseignements avec mes chevaux, je retire confort, respect et créativité.
- Dans ces enseignements , je constate aussi des messages qui devraient trouver écho dans l’éducation des enfants. En effet, des méthodes éducatives réduisent encore la personnalité d’enfants par leur agressivité, au lieu de laisser éclore la spontanéité, la créativité dans une relation naturelle et de mise en confiance.
Ces auteurs apportent donc un autre sens à l’équitation: la relation naturelle et la confiance mutuelle entre l’homme et le cheval. Ils nous font rejeter les termes de soumission, domination, obéissance, contrainte dans l’exigence de discipline et de performance.
C’est l’observation du cheval, et donc sa connaissance, qui ont permis à ces auteurs d’arriver à négocier avec lui de façon naturelle et paritaire.
Par rapport aux méthodes conventionnelles d’éducation du cheval, cette approche nouvelle, éthologique, génère moins de résistances et de conflits entre le cheval et le cavalier.
Quelles leçons de vie !

 Conseils bibliographiques
(1) Blake Henry, Je parle aux chevaux...ils me répondent, Zulma, 1997
(2) Gentili Bino, Franchini Maria, La méthode Gentili, Zulma, 1997
(3) Roberts Monty, L’homme qui sait parler aux chevaux, Albin Michel, 1997
(4) Parelli Pat, Natural Horse-Man-Ship, Western Horseman Book, 1993
(5) Ray Hunt, Think harmony with horses, Milly Hunt, 1987


Nouveaux Maîtres - Savoir-faire ancestral ?
Article d'Annick Goblet

J’avais beaucoup lu sur le sujet, et l’avais trouvé intéressant. Mais, n’ayant jusqu’alors pas eu l’occasion de vérifier toutes ces théories...

Nous avions acheté Cobra, Pur-sang arabe, alors qu’il n’avait que 8 mois.  Jusqu’à l’âge de 3 ans et demi, il n’avait posé aucun problème insurmontable.  C’était un poulain affectueux, intelligent, facile et qui de surcroît, n’avait peur de rien.  Nous le baladions régulièrement dans les campagnes autour de chez nous, et, notre prairie étant mitoyenne avec une pépinière, il s’était habitué aux choses qui font habituellement peur aux chevaux (plastiques “ volants”, tracteurs, etc.) .  Nous avons même commencé, lorsqu’il a eu 3 ans, à le débourrer.  Ma fille - alors “poids plume “âgée de 14 ans - le montait régulièrement quelques minutes sans aucune difficulté.

Un peu avant ses 4 ans il a commencé à nous impressionner par un comportement un peu plus agressif d’étalon dominant.

Nous nous sommes alors tournées vers une aide extérieure, mais tout d’abord sans succès ; le cheval était devenu parfait monté, mais un véritable “fou furieux” à pied.

C’était un quitte ou double et par la même occasion notre dernière tentative pour tenter de rendre cet étalon “dispo” (autrement dit bien dans sa tête).  Nous n’avions plus qu’une seule solution : réussir!

On m’avait chaudement recommandé un certain Steve qui pratique un “melting-pot” de différentes méthodes ; nous avons donc décidé de mettre l’avenir de Cobra entre ses mains.

Pour gagner le respect du cheval, Steve l’a tout d’abord mis au galop en piste, à la longe, jusqu’à ce qu’il daigne céder, c’est-à-dire jusqu’à ce qu’il adopte une attitude soumise...  Au bout de ± 1 heure, il a commencé à montrer le premier signe de reddition : “Bitting and licking” autrement dit ce que nous appelons lécher le mors, à part que dans ce cas-ci, il n’y avait pas de mors, seulement un licol Parelli.  Il a ensuite commencé à regarder dans la direction de Steve, puis, petit à petit, son regard a changé.

Steve l’a alors fait venir à lui ; il s’est arrêté face à lui, tête baissée. Il a fallu une heure et 1/2 pour en arriver là !  Dans la majorité des cas, il faut le tiers ou, au pire, la moitié de ce temps...  Le pur-sang arabe est décidément très endurant!

Ont alors commencé toute une série de manipulations faisant partie - entre autres - des 7 jeux de Pat Parelli.

Steve l’a caressé partout (sauf région des parties génitales) avec le “carott stick” sorte de petit  fouet assez raide.  Avec la corde, il a reproduit le mouvement de queue d’un autre cheval, partout sur son dos, son encolure, ses fesses - comme quand 2 chevaux se tiennent tête-bêche et se chassent mutuellement les mouches. Il lui a fait passer la corde autour de l’encolure en se tenant face à lui d’un grand mouvement de la main (plusieurs tours de cordes). Puis d’un mouvement inverse il la lui a enlevée.  Tout ceci sans que le cheval ne bouge d’un pouce.

Il l’a aussi fait reculer en agitant la corde de plus en plus fort jusqu’à ce qu’il amorce le mouvement.  Dès qu’il bougeait il laissait retomber la corde.

Cobra n’avait pas l’air de trouver toutes ses nouveautés désagréables.  Surtout qu’après chaque manipulation “réussie” il se faisait abondamment caresser. (J’ai appris qu’on ne pouvait pas tapoter de la main mais qu’il fallait toujours caresser).

Le lendemain nous recommencions à le brosser alors que cela faisait des semaines que nous n’osions plus le manipuler.

Par la suite, chaque jour on répétait inlassablement les mêmes exercices.  Il ne lui fallait bien sûr plus que quelques minutes avant de céder.  Il progressait très rapidement. Parfois, quand il comprenait bien tout ce qu’on lui avait appris, on ajoutait un nouvel exercice.

Un jour, il s’est cabré à deux reprises.
La deuxième fois, Steve lui a volontairement laissé prendre le pied dans la corde et il l’a ensuite mis à terre...

Quelques jours plus tard, il a recommencé et il s’est non seulement retrouvé par terre, mais cette fois, avant qu’il ait eu le temps de réaliser, il était complètement saucissonné..... Il fulminait !  J’avais vraiment l’impression que de la vapeur lui sortait même des oreilles, comme dans les dessins animés.  Petit à petit il s’est décontracté et quand il a été tout-a-fait calme, Steve s’est approché et l’a longuement caressé ; il l’a ensuite tout doucement libéré.  Il est resté couché encore quelques secondes, s’est relevé et est venu tête basse devant Steve.

Il y a une polémique entre les nouveaux maîtres : certains d’entre eux prônent cette façon d’agir, d’autres comme Monty Roberts ou encore Pat Parelli sont tout-à-fait contre.

Dans le cas de Cobra, c’était une bonne chose; il ne s’est plus jamais cabré depuis.

Au bout d’un mois et demi, ma fille a pu commencer à le travailler, et surtout, elle a pu le monter à nouveau.

Pour le seller, le cheval restait libre au milieu de la piste.  Après lui avoir présenté le sous-selle, on le lui mettait sur le dos.  S’il bougeait, on enlevait le sous-selle et on mettait le cheval sur quelques cercles au galop, à la longe, jusqu’à ce qu’il cède.  Ensuite, on recommençait l’opération jusqu’à ce qu’il accepte de se laisser complètement seller sans bouger.  A chaque fois qu’il bougeait, on recommençait tout à zéro.

Pour se mettre en selle - idem : tant qu’il ne restait pas immobile, on le mettait sur le cercle.  Quand je pense que juste avant que je ne le récupère il fallait être deux pour le tenir pendant qu’on se hissait dessus le plus vite possible...

Ce qui me frappe le plus dans cette manière de travailler, c’est l’absence de paroles. Jamais un son ne sort de la bouche de Steve, si ce n’est quelques rares claquements de langue pour encourager le cheval.  Il reste toujours, en toutes circonstances, d’un calme olympien.  Tout est dans l’attitude et dans les gestes.

Au bout de deux mois, nous avons pu le ramener à la maison.  Nous avons aménagé une piste (18 à 20 m de diamètre) pour pouvoir continuer à le travailler de cette manière qui lui convient tellement bien.  Ma fille et Cobra partent maintenant régulièrement en promenade.  Je ne suis plus simplement intéressée, je suis devenue tout à fait convaincue des nombreux bienfaits qu’apportent les méthodes des nouveaux maîtres.  Méthodes en fin de compte pas si nouvelles puisqu’elles sont essentiellement basées sur l’observation des troupeaux et des comportements des chevaux entre eux.

Je ne déplore qu’une seule chose, c’est que l’on ait “récupéré” ces méthodes pour en faire des gros sous.  Il reste, heureusement, quelques passionnés qui n’hésitent pas à partager leur savoir simplement par amour des chevaux.
 

extrait du n° d'HippoNews de décembre 98
 


Pat Parelli


INITIATION AU PARELLI NATURAL HORSEMANSHIP
Article d'Annick Goblet et Deplhes Dubray

Amour - Communication - Respect
ou comment apprendre aux gens à apprendre aux chevaux

Le grand événement de ce début d'année fut - sans conteste - le retour de Pat Parelli dans notre pays pour une journée d'initiation ou "SAVVY DAY".

Notre but, en nous rendant sur place, était bien de nous rendre compte par nous-mêmes de ce que ces journées pouvaient apporter au lieu de prêter attention aux nombreuses critiques - tant négatives que positives - qui circulent.  Ces critiques font d'ailleurs furieusement penser à celles soulevées par le Club Méditerranée à ses débuts : la plupart de ses détracteurs ne l'avaient jamais testé eux-mêmes !

Il est en tous cas certain que Pat Parelli ne laisse pas indifférent.  Et s'il est le "nouveau maître" le plus connu en Europe, c'est peut-être bien parce qu'il est à peu près le seul à daigner venir nous honorer de sa présence.

Oui, c'est un vrai show ; ça tourne rond, c'est captivant, passionnant, on rit aux larmes, on est ému, c'est vivant, motivant, bref : l'efficacité et le professionnalisme à l'américaine.

Le problème de base de la relation homme cheval est que le cheval perçoit l'homme comme prédateur.  Comme toute proie potentielle, il est programmé pour échapper, d'une façon ou d'une autre, à tout danger.

La méthode Parelli est basée sur la psychologie et l'étude du comportement équin.  Les trois clefs en sont l'amour, le langage, et le respect.  Ce qui nous manque parfois pour avoir une relation harmonieuse avec notre cheval, ce sont le langage et le respect.  Pat Parelli nous apprend le langage du cheval et comment l'utiliser pour devenir le leader et le professeur de notre cheval, le but étant d'obtenir un cheval plus calme, plus courageux, plus intelligent et plus athlétique.

Nous avons, entre autres, beaucoup apprécié sa comparaison entre l'ordinateur et le cheval :
-  "Ils ne font pas ce que vous voulez ; ils font exactement ce que vous avez demandé !"

Combien d'entre nous ne blâment-ils pas le cheval parce qu'il n'a pas compris ce qu'on lui demandait, alors que c'est notre manière de communiquer avec lui que nous devrions remettre en question ?

Le travail à pied, la base même de toute la méthode, est le moyen d'obtenir les plus grands changements dans la psychologie du cheval en établissant un mode de communication et de respect.  Ce travail est composé de 7 jeux, basés sur la logique d'une proie et l'équilibre entre amitié et dominance.

Il s'effectue avec un simple licol et une corde ou mieux encore, en liberté :
- "On peut aboutir naturellement à une relation harmonieuse avec le cheval à travers la communication, la compréhension et la psychologie, au lieu d'avoir recours aux moyens mécaniques".

Sa méthode est une méthode absolument non violente :
- "Rien n'est plus pitoyable que de voir quelqu'un frapper un cheval : là où finit la connaissance, commence la violence".

Et son but est justement de nous apporter cette connaissance.  Il se base plutôt sur la persistance de l'action et les quatre phases de fermeté.  Votre succès dépend du fait que le cheval doit impérativement savoir que jamais vous ne l'abandonnerez.

Quelle journée formidable.  Débutée à 9h30, terminée vers 17h, et ponctuée par trois breaks pendant lesquels nous pouvions aller  discuter avec Pat en personne, son épouse Linda et tous les étudiants et collaborateurs.  Ils sont chaleureux comme savent l'être les Américains.  Comme Annick remerciait Linda pour la jolie histoire qu'elle lui avait racontée, elle l'a attrapée et serrée dans ses bras, à sa grande stupéfaction !

La seule chose que nous déplorons - et cela n'engage que nous - est le prix exorbitant du matériel vendu.  Par exemple : 1.190 BEF pour un licol en corde (5 m de corde et quelques noeuds - très compliqués, on vous l'accorde).  D'autres que nous trouvent néanmoins que ce prix est justifié par l'excellente qualité de ce matériel...

Le prix de l'entrée, par contre, nous l'avons tous trouvé en rapport avec la qualité de cette journée.
 



 

L’extrême expérience
Ou comment "parler" cheval au point que les chevaux n’en reviennent pas eux-mêmes !
par Brigitte Latouche

C’est ce qui m’est arrivé lorsque j’ai rencontré pour la première fois Pat Parelli et "travaillé" mon Appaloosa, Yankee, avec lui.
Je savais que je pouvais comprendre mon cheval et lui accorder toute ma confiance, mais à ce point-là, c’est vraiment fabuleux !

En effet, il existe l’approche du cheval et son éducation dans le respect, telle que nous la concevons en Western Riding, mais il y a encore plus...
plus naturel et c’est la PNH : "Parelli Natural Horsemanship"

Cette méthode, basée sur l’application des jeux que pratiquent les chevaux au pré, est vraiment efficace et structurée. Je peux en parler en connaissance de cause pour l’avoir expérimentée au cours de stages organisés en Belgique, ainsi qu’au centre PNH France, à la Beaume, en compagnie d’une jument que je ne connaissais pas.

Eh bien, croyez-moi ou non, à la fin de la semaine de stage, la jument me connaissait aussi bien que moi je la "lisais" et nous formions un couple complice car nous nous comprenions grâce à notre "body language", sans un mot... juste une attitude... un regard... C’est aussi et surtout une remise en question du comportement de "prédateur" de l’homme qui doit se transformer en "leader" de troupeau, bref en "Alpha" équin.

J’ai également rencontré à la Beaume Sylvia Furrer, instructeur P.N.H., d’autres élèves PNH, ainsi que des gens sympa, orientés vers la compréhension plutôt que la soumission du cheval.

A la fin du stage, Sylvia, qui avait observé notre comportement, notre attitude et nos techniques de jeux avec nos chevaux respectifs, notre façon d’aborder et monter nos chevaux respectifs, ainsi que notre façon d’accéder au "Level 1" (la méthode compte 10 "Levels" : Pat Parelli se considère au "Level 7", après réussite de tests appropriés. Il n’existe en Europe qu’un seul "Level 4", et en Belgique, à ce jour, on peut compter 3 "Levels 1" dont j’ai la fierté de faire partie.

Ces personnes, ayant accédé aux différents "Levels" (niveau d’instruction) reconnus par "PNH office USA" sont seules habilitées et à votre disposition pour de plus amples renseignements (organisation de stages, démonstrations, contacts USA, matériel...) sur la méthode "PNH" à laquelle n’importe qui peut accéder : plusieurs routes s’offrent à vous. Tout dépend du niveau de compétence que vous voulez acquérir et de la vitesse à laquelle vous voulez y arriver.

Ce que vous apprendrez à travers la "PNH" ce ne sont pas les bases habituelles, ce sont des concepts parmi les plus avancés en psychologie équine et en comportement, et des techniques parmi les plus avancées concernant le travail des chevaux, aussi bien au sol que sur leur dos.

PNH vous apprend à acquérir un savoir intime dans les quatre domaines essentiels qui permettent de devenir un "Homme de cheval" : le travail à la longe, le travail en liberté, l’équitation "Freestyle" (en liberté) et en finesse.

Depuis le simple apprentissage permettant d’être plus en sécurité et d’avoir plus de plaisir avec les chevaux, jusqu’à l’accomplissement d’ambitions professionnelles et compétitives, les programmes de PNH ne ressemblent à rien d’autres, où que ce soit dans le monde.

Plusieurs stages (initiation et perfectionnement) seront organisés en Belgique.
Pour de plus amples renseignements : contactez :
PNH Belgium
• Brigitte Latouche - Ferme de la Palouse - 081/40.13.81
• Patricia Pietquin - 04/380.38.97 - gsm. : 075/34.70.80
• Yves Bertrand - 010/84.02.73
PNH France
• Silvia Furrer - Château de la Beaume 43370 - 0033(0)471.03.14.67

extrait de l'HippoNews n° 265


L'éthologie du cheval, ou comment apprendre à mieux comprendre son compagnon équin !
par Brigitte Latouche

Quelques mots sur l'éthologie...
L'éthologie, qui est l'étude scientifique du comportement animal dans son milieu naturel, fournit des éléments de compréhension du cheval très utiles pour son éducation et son débourrage, ainsi que pour l'entretien de meilleures relations avec lui.  En effet, pour établir une communication avec le cheval, il est nécessaire de comprendre son langage et sa nature profonde.  Le cheval utilise un langage plutôt gestuel, l'usage des sons est assez restreint, et l'odorat, difficilement interprétable pour les humains.  Ainsi, le langage des oreilles est le plus connu des amoureux du cheval.  Par le langage des membres, le cheval exprime aussi son humeur ainsi que par l'expression des yeux.  Comme on peut s'en apercevoir, lorsque l'on prend le temps d'observer le cheval dans son environnement habituel, toutes les postures de ce dernier sont significatives, mais elles doivent être interprétées en fonction du contexte.  C'est là que réside, entre autres, la difficulté de compréhension entre l'être humain et le cheval.

Le comportement du cheval en groupe est, lui aussi, codifié.  Le cheval est un animal grégaire, c'est-à-dire qu'il vit en troupeau, mais non proximiste (ils ne se tiennent pas à proximité les uns des autres comme les moutons, mais gardent, sauf exception, une distance minimum de plusieurs mètres entre eux).  Ce type d'organisation garantit une certaine sécurité.  L'organisation est hiérarchique avec des relations dominant-dominé, dont la hiérarchie peut s'établir pacifiquement ou par des manifestations agressives de la part du dominant.  Ce compagnonnage sélectif crée un proxémisme propre au couple et qui ne détruit pas la règle pour autant (il aime aussi être avec un ami, par exemple en se mettant tête-bêche pour se gratter mutuellement).  La notion de distances personnelles est alors abolie entre les partenaires, les "bulles'' s'interpénètrent, se confondent.  Par contre, il n'est pas question qu'un intrus s'y aventure.  La plupart du temps, lorsque les chevaux disposent d'espaces suffisants, chaque individu évite de pénétrer par inadvertance dans la bulle d'un autre, excepté en cas d'agression volontaire.  Cela évite aux membres d'un groupe de s'épuiser dans d'inutiles conflits.  Par exemple, lorsqu'on entre dans le box d'un cheval, on franchit successivement la distance personnelle, la distance critique et la distance d'attaque (celle où, même dominé et vaincu d'avance, tout animal sauvage acculé fonce sur l'intrus ou l'agresseur).  Habitué à l'homme dès sa naissance, et si celui-ci s'y prend bien, le cheval peut l'adopter comme compagnon, voire comme compagnon préférentiel, donc accepter sa proximité et même la souhaiter.  C'est pourquoi l'homme peut "dominer" le cheval sans faire usage de sa force, qui du reste n'est pas comparable !

C'est donc en s'inspirant de ces observations que certains ''chuchoteurs" ont mis au point des méthodes de communication avec les chevaux, grâce auxquelles n'importe quel être humain sensé va pouvoir se faire mieux comprendre par son compagnon, le cheval et ainsi devenir un réel partenaire.

Ces différentes approches du cheval (Tom Dorrance, Monty Roberts, Parelli...) se rejoignent pour prendre la même direction : comprendre et approcher le cheval en se comportant comme un cheval !  Et la constatation majeure est que cela fonctionne lorsque l'humain possède les bonnes attitudes et les utilise au bon moment, au bon endroit, en sachant pourquoi et comment !

En ayant expérimenté ces méthodes au travers diverses lectures provenant essentiellement des Etats-Unis, et constatant leur efficacité auprès des chevaux, c'est tout naturellement que je me suis intéressée au "natural horsemanship" de Pat Parelli et de sa grande équipe, qui m'a donné la possibilité de structurer mon approche du cheval, qui était déjà mienne depuis de nombreuses années, et de comprendre et faire comprendre les bons comportements à adopter face à un partenaire équin.  En quelques mots, l'utilisation de la méthode Parelli au travers des connaissances qui m'ont été transmises par Sylvia Furrer, instructeur de la méthode en France, me permet d'apporter beaucoup de réponses aux questions que je me posais et de les transmettre à des personnes désireuses de mieux comprendre les chevaux.  De nombreuses lectures et intérêts pour des stages, colloques me permettent toujours actuellement d'élargir mes connaissances et de les faire découvrir autour de moi.

Quelques précisions sur la méthode Parelli...
Cette méthode de communication avec les chevaux permet à l'homme de comprendre le fonctionnement de l'animal de proie qu'est le cheval et ainsi de mieux agir et réagir en conséquence.  Elle est basée sur des jeux.  Le jeu est une activité propre aux animaux doués du plus haut degré d'intelligence, tels les mammifères marins et terrestres.  Il n'est que d'observer le poulain en liberté pour constater qu'il passe une bonne partie de sa journée à jouer, le cheval adulte jouant environ une heure par jour, par petites séquences ou en continu, collectivement ou par paire.  L'activité ludique permet au jeune animal d'apprendre, dans le cadre dédramatisé du jeu, à affronter des situations conflictuelles qu'il rencontrera à l'âge adulte.  Cette activité est considérée par les éthologues comme une marque d'intelligence supérieure, car le "faire comme", le ''faire comme si'' et le "faire semblant de", impliquent l'aptitude à observer, imiter, feindre, imaginer et créer des situations fictives, provoquer, devancer, parer les réactions des partenaires.  Le jeu répond à de multiples besoins : relationnel, développement physique et mental, apprentissage social et autres, détente psychique et physique.  Ces besoins sont malheureusement bien négligés dans le cadre de la domestication, où le jeu est encore plus indispensable compte tenu des contraintes du travail, du confinement, de l'isolement et de l'immobilité imposés au cheval une grande partie de la journée.  C'est pourquoi il est très important de restaurer cette communication par le jeu et de s'amuser en apprenant !  En effet, au travers des jeux mis au point par Pat Parelli suite à l'observation des jeux pratiqués par les chevaux en troupeau, on peut apprendre à communiquer naturellement avec son cheval au moyen d'un langage corporel, et établir ainsi la relation "dominant-dominé", par le respect et la gentillesse.  Dans ces jeux, qui sont au nombre de sept, l'humain va pouvoir expliquer au cheval qu'il n'est pas un prédateur, mais un leader de troupeau en qui il doit avoir confiance.  Cette confiance doit être méritée au travers du respect du cheval par l'humain et vice versa.  Lorsque l'humain s'est fait percevoir comme un partenaire dominant, plutôt que comme un prédateur, le cheval donnera tout ce qu'il donnerait au chef de troupeau et cela naturellement, sans contrariété.

Conclusion : Il ne faut pas oublier que les chevaux sont très subtils et comprennent très vite où se trouve leur confort.  Agissez donc conséquemment et rendez confortable ce que vous voulez qu'ils fassent et inconfortable (sans agressivité, ni emportement) ce que vous n'avez pas envie qu'ils fassent.  Votre idée devrait devenir la leur !  Un dernier petit conseil, mettez-vous à leur place et pensez cheval !  Beaucoup de conflits trouveront la solution...

extrait du n°276 de la revue HippoNews
Sources : Parelli Natural Horsemanship et Psychologie et comportement du cheval de D. Gossin
 


Une revue Pat Parelli
Pour les “accros” de Pat Parelli et de sa méthode “Parelli Natural Horsemanship”, il existe un magazine édité en anglais : “The international Journal of Parelli Natural Horsemanship”.Souscription internationale : US$ 45, (4 numéros/an).
Adressez-vous directement à :
PNH Office, USA - PO Box 3729 - pagosa Springs - CO 81147 USA - tel 001/970.731.9400 - fax 001/970.731.9722

Site officiel : Pat Parelli
 

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