"Avant de mettre l'élève
en selle, avec deux rênes en mains, il faut lui faire enfourcher
un cheval qui sera capable, à la longe, de passer d'une
allure moyenne à l'autre sans secousse, sans mouvement
brusque d'encolure ou de membre. Avec un harnachement de voltige
et sans selle, le débutant commencera à "sentir"
son cheval, à éprouver les impressions que lui communiquent
les allures ; il pourra se décontracter, n'ayant pas le
souci de conduire son cheval, ce qu'il ne saurait faire convenablement
à cause de l'instabilité de son assiette... Ensuite,
par des exercices d'assouplissement alternés des bras,
du buste et des jambes, l'élève commencera à
acquérir l'aisance... " extrait de " Notes
sur l'équitation élémentaire " de Nuno
Oliveira
1 - Pour la ou les premières leçons,
les débutants y sont mis à cheval en leçon
particulière ou en séance de voltige (gymnastique
à cheval) et PAS en reprise collective avec directement
les rênes en main, car ils riqueraient alors de prende l'habitude
de s'accrocher au rênes).
2 - Ensuite, surtout s'il s'agit d'enfant, ils sont y confiés
à des chevaux ou poneys qui sont de vieux routiers d'au
moins 10 ans : on ne les met pas sur des chevaux de commerce arrivés
au manège la veille.
Ces chevaux sont lâchés en liberté au pré
ou au paddock tous les jours ! et de préférence
avec d'autres.
A jeune cheval, vieux cavalier. A jeune
cavalier, vieux cheval...
Cest un vieil adage de léquitation qui est
toujours valable aujourdhui mais quon a malheureusement
tendance à oublier. Cest la cause de nombre de difficultés,
voire de drames.
3 - Il y a maximum 7 élèves en piste en même
temps (ou des aides-moniteurs en suffisance)
4 - Les cours sont divisés en plusieurs niveaux et selon
les tranches d'âge, car la pédagogie convenant à
un adulte n'est pas applicable à un enfant de 7 ans.
Au sein de ces cours, le niveau est aussi homogène que
possible (afin d'éviter que les confirmés ne s'ennuient
et que les débutants n'aient d'accident).
5 - On vous y suggère de prendre à titre personnel
une assurance individuelle accident.
En effet, l'assurance profesionelle d'un moniteur ne couvre celui-ci
que s'il comment une faute professionnelle. Hors un cavalier a
autant de risque de tomber "tout seul" de son cheval
que de son vélo, sans que le moniteur soit en faute donc.
Ce type d'assurance est comprise dans la cotisation de la plupart
des fédérations sportives, mais vérifiez
que cela vous couvre bien partout, et pas seulement dans un seul
club...
Notre suggestion : affiliation/assurance
à la FFE.
6 - Le top est un club où l'on vous propose des échauffements
avant de monter à cheval. Cela se fait pour la pratique
du football où pourtant, contrairement au cheval, le ballon
ne souffre pas de vos raideurs.
Vous voulez en parklez ? Appellez nous au 0475/66.55.60
...
Gymnastique à cheval pour avoir l'équilibre
Matériel équestre et sécurité
par Alain Willemart
La sécurité à cheval
dépend de plusieurs facteurs : niveau équestre, vigilance
et bon sens du cavalier ; caractère, niveau de dressage et
d’entraînement du cheval y influent largement.
La bonne tenue du matériel est parfois oubliée.
Elle peut pourtant s’avérer capitale.
Nous avons demandé pour vous l’avis de professionnels de
la sellerie et de la bourrelerie, très au fait des articles
dernier cri et des diverses interventions de bourrellerie que connaissent
bien des cavaliers au long cours.
La bombe
Il est loin le temps où la bombe,
ou "toque", était sensée protéger le crâne
à l’aide d’une mince couche de liège recouverte
de velours, le tout maintenu par un élastique passé
la plupart du temps au dessus de la visière...
On est d’abord passé à des matériaux plus
résistants et amortissants, et on a mis au point la jugulaire
à trois point d’ancrage.
Mais ce n’est pas tout !
Depuis quelques mois, toutes les bombes utilisées en compétition
doivent répondre aux nouvelles normes européennes.
Pour être valables, ces produits doivent être frappés
du sigle "E.N. 1384".
Cette nouvelle norme comprend obligatoirement le harnais à
au moins 3 points d’ancrage "EN 1384" (certains modèles
en ont quatre !) comportant, à la pointe du menton, une
petite coque rigide en plastique (amovible).
Son rôle est de maintenir en place la jugulaire.
Pour les enfants, il vaut mieux la retirer car elle risque de
les blesser à la lèvre inférieure, cette
dernière étant, sur le visage de nos chères
petites têtes blondes, plus près du menton.
La protection proprement dite comporte deux couches : une coque
interne en ABS "EN 1384" et un rembourrage extérieur protecteur
mat "EN 1384".
La visière doit être flexible, selon "EN 1384".
Cela évite d’offrir une prise trop importante susceptible
d’entraîner la tête du cavalier dans une direction
non désirable. Attention, la coque en ABS ultra léger
absorbe très efficacement les chocs, mais elle accomplit
sa tache en se fissurant. Par conséquent, si votre bombe
encaisse un choc violent, il faut la changer car une fois endommagée,
la coque ABS ne doit plus servir (c’est la même procédure
pour les casques de moto).
Le rembourrage "EN 1384" est plus épais qu’auparavant,
conférant au cavalier une allure pas très gracieuse,
certes, mais la sécurité est à ce prix.
Les modèles de bombe répondant
à la norme "EN 1384" sont un peu plus chers que les autres
et ne sont pas encore obligatoires à la vente, mais leur
usage le sera lors des compétitions internationales.
A terme, il n’est pas impossible que les produits non conformes
soient retirés de la vente.
Si par souci d’économie, vous préférez vous
orienter vers un ancien modèle, informez-vous auprès
de votre assureur de ce que la norme "EN 1384" n’est pas requise
pour être dûment couvert.
La norme "EN 1384" vaut également pour les casques de cross.
Casque International Riding Helmets
ltd - labellisé par la FFE
Parmi les différentes coiffures de sécurité
pour les cavaliers, la FFE a sélectionné pour vous
un modèle de casque de fabrication américaine selon
quatre critères distincts : la sécurité,
le confort, la polyvalence et le rapport prix/prestations.
La sécurité est garantie par le label "EN 1384"
: calotte en ABS et harnais 4 points.
Le confort est garanti par le poids plume (450 g), la fermeture
à "clips", la ventilation et la couleur blanche.
Le même modèle existe aussi en bleu et en noir, mais
nous avons retenu le blanc pour sa capacité à réfléchir
les rayons solaires, évitant la surchauffe en randonnée,
endurance, TREC et autre activité d’extérieur.
La polyvalence est rendue possible par une casaque de velours
noir avec visière souple, transformant le casque en bombe
classique lors d’épreuves où la bombe noire est
obligatoire.
Une bonne bombe - par le
Colonel Baron du Crottin de Chavignol
Tout le monde sait ce qu'est une bombe.
Mais savez-vous d'où vient sa forme si particulière?
Pourquoi ce petit noeud à l'arrière?
De quoi protège-t-elle exactement?
Une bonne bombe, ça ne pousse
pas sur les arbres, n'est-ce pas...
Il est bien entendu que la bombe du cavalier n'a rien de commun
ni avec celle de l'artilleur ou de l'aviateur, ni avec celle (glacée
ou en chocolat) du pâtissier.
Il s'agit simplement de la coiffure, également
nommée toque, dont le port est recommandé aux cavaliers
par la plus élémentaire prudence.
Historique
La bombe, ou toque de chasse, est née en Angleterre, à
la fin du 18ème siècle.
A cette époque, les gentlemen britanniques se coiffaient
d'un tricorne, à l'arrière duquel pendait la queue
de la perruque, ornée d'un ruban noir.
Le petit ruban de soie des toques actuelles
est tout ce qui reste de la perruque portée jusqu'à
la fin du 18ème siècle.
Un jour, vraisemblablement gêné
par les larges ailes de son tricorne, quelqu'un eut l'idée
d'en couper les bords, ne gardant que la coiffe, et le bord antérieur
formant visière.
Notre bombe était née.
Elle se perfectionna, et surtout se fortifia
au cours du 19ème siècle, évoluant de la
simple coiffe de feutre qu'elle était à l'origine,
jusqu'à devenir le véritable casque protecteur que
nous connaissons aujourd'hui, formé de bandes de forte
toile collées en plusieurs couches (ainsi d'ailleurs que
le casque colonial d'une facture beaucoup plus légère
cependant).
La coiffe supérieure est en velours
que l'on choisira le plus ordinairement noir ou bleu marine, les
teintes plus claires étant souvent difficiles à
porter et à assortir à l'ensemble de la tenue.
Utilité
Contrairement à une idée reçue, la bombe
ne protège guère le cavalier en cas de chute, même
sur un obstacle dur (1).
Si elle garantit (relativement) contre la fracture (souvent ouverte)
du crâne, elle ne protège pas de la commotion cérébrale,
dont quelquefois, hélas, elle peut même aggraver
les conséquences.
Le rôle principal, sinon unique,
de la toque de chasse, est de protéger la tête du
cavalier des chocs, frontaux ou latéraux, avec les branches
basses...
Lorsqu'un cavalier s'engage, à vive allure, dans un taillis,
il lui suffit souvent de baisser la tête pour que tout ce
qui pourrait lui fouetter le visage glisse le long de la bombe,
jusqu'à ses épaules, et le garde de toute balafre.
Recommandations
Pour qu'une bombe soit utile, et serve à quelque chose,
il faut absolument qu'elle soit difficile, et même désagréable
à porter: pour ne pas être sur la terre ou dans la
sciure avant le cavalier, il faut absolument qu'elle lui serre
le front et montre une parfaite fixité, même sans
l'adjuvant d'une jugulaire ou des trois points d'attache réservés
aux enfants et aux dames.
Le cavalier masculin doit garder la possibilité
de se découvrir pour saluer (2).
Ndlr
(1) Les bombes actuelles, répondant au label européen
EN 1384, sont conçues pour pallier cette lacune
typique des bombes de conception ancienne: un matériau
identique à celui utilisé sur les casques de moto
assure une grande partie de l'absorption du choc.
(2) Cette galante remarque (pas de jugulaire
pour les hommes pour cause de salut) ne doit pas être interprétée
par les cavaliers comme une règle absolue.
On ne pourra leur reprocher d'avoir opté, par souci de
sécurité, pour la bombe munie du harnais 3 points.
Bottes
Pour les parents d’enfants cavaliers, le budget "bottes" est souvent
difficile à digérer, car l’enfant grandit, grandit,
grandit... et les bottes sont chères !
La tentation est souvent grande d’acheter une ou deux pointures
au dessus pour amortir plus longtemps leur achat.
Attention, dans des bottes trop grandes, le pied n’appuie pas
convenablement sur l’étrier.
Idem pour la bombe qui, achetée trop grande tombe sur les
yeux et aveugle l’enfant... Merci pour la sécurité
!
Pour les parents de très jeunes cavaliers, une meilleure
organisation du marché de l’occasion devrait leur permettre
de concilier sécurité et finances.
Les brocantes équestres sont là pour ça !
Les bottes peuvent être remplacées par des bottillons,
assortis de guètres (mini-shaps)
Traitement des cuirs.
Un mot seulement sur l’inspection des cuirs : une étrivière
ou une paire de rênes ne doivent pas être vérifiées
à plat, il faut les tordre un peu
afin de faire apparaître les éventuelles craquelures.
Trop profondes, elles sont généralement synonyme
de rupture à brève échéance.
Même bien entretenu, le cuir s’use par frottement, surtout
les étrivières et les contre-sanglons.
Connaissant l’implication de ceux-ci dans la sécurité
du cavalier, il est donc nécessaire de les inspecter minutieusement
à la veille d’une longue et riche saison.
Le cuir ne s’est-il pas trop aminci au contact de l’étrier
et du porte-étrivière ?
Outre ces deux points sensibles, l’étrivière s’amincit
sur toute sa longueur en frottant contre les quartiers de la selle.
Les coutures d’étrivières et de sangle près
de la boucle ne sont-elles pas trop usées par le même
frottement ou rongés par le sel de la sueur ?
Les parties métalliques du harnachement
doivent également être inspectées et entretenues,
en particulier les ardillons (pointes articulées des diverses
boucles que comporte le harnachement).
Oxydé, l’ardillon devient abrasif et déchire le
cuir autour du trou dans le quel il doit être maintenu.
Pour le mettre hors d’état de nuire, il faut le frotter
au papier de verre et le graisser légèrement.
Le crochet de sécurité du porte-étrivière
doit également être inspecté.
N’est-il pas grippé ? N’est-il pas trop lâche non
plus ?
Si vous n’avez pas confiance dans les sécurités
d’étrivière, vous pouvez doter votre selle d’étriers
de sécurité, soit le modèle avec un gros
élastique qui saute et libère le pied en cas de
chute, soit celui dont les deux montants verticaux plient en leur
milieu, permettant au pied de se dégager en cas de chute.
Par ailleurs, l’étrier nu est glissant.
Les modèles dotés d’antidérapants en caoutchouc
sont plus sûrs.
Mais le caoutchouc s’use aussi... Pensez à remplacer les
garnitures à temps.